L’Inde, un pays qui s’apprend – ALTIOS International

« L’amour viendra » dit-on dans les mariages arrangés en Inde. Et cela s’applique parfaitement au pays tout entier, explique Germain ARAUD, directeur Inde d’ALTIOS International, qui, en Inde, a côtoyé le pire, mais aussi le meilleur.

 

Une destination attirante et un choc magistral

Un choc puissance 10

L’Inde ne laisse personne indifférent : soit on l’aime, soit on la déteste. Et c’est en gros ce qui est arrivé. Au départ, Germain ARAUD n’était pas amoureux de l’Inde «  mais je voulais m’intégrer totalement dans l’environnement culturel indien, comme je l’avais fait auparavant dans d’autres pays. » Il s’y rend en 2005 dans le cadre d’un échange universitaire, et là … « j’ai pris l’Inde en pleine figure, c’était choc culturel puissance 10 »

L’environnement n’aide pas : seul étranger de son cursus, Germain se retrouve sans logement, pendant la mousson de 2005 qui provoque des milliers de morts à Bombay. « Au bout de 3 semaines, j’avais le choix : soit je rentrais en France et mon expérience était un échec total, soit je m’accrochais. Je voulais obtenir mon diplôme le plus rapidement possible et il fallait que je trouve soit un stage, soit un échange universitaire ». La mission économique du consulat lui offre un stage : assurer la promotion d’une PME française auprès de l’industrie pharmaceutique indienne qui se transforme en VIE pendant deux ans.

« Travailler avec des sociétés et des collaborateurs indiens m’a permis de me réconcilier avec le pays. Mes collaborateurs de l’époque sont devenus des amis. » De retour en France, à l’issue d’un road trip à moto entre les deux pays, Germain rentre chez ALTIOS international. Il dirige, depuis 7 ans la filière indienne du groupe à Delhi.

 

ALTIOS, des services qui s’adaptent au pays

Spécialiste de l’accompagnement à l’international des PME et des ETI, le groupe ALTIOS est présent depuis 2004 en Inde, au départ, pour chercher des partenaires pour les PME françaises. Le marché semble porteur, les clients d’ALTIOS s’intéressent de plus en plus à l’Inde.

Fin 2005, ALTIOS lance sa propre structure à Delhi pour accompagner ses clients qui souhaitent s’implanter sur le marché indien en exportant leur savoir-faire ou leurs produits.

Aujourd’hui, cela ne représente plus que 20% de l’activité de la filiale. La plupart des clients d’ALTIOS « ont déjà une activité en Inde, explique Germain ARAUD. Ils ont vendu des machines ou des solutions industrielles mais doivent mettre en place un service après-vente rapide et réactif pour leurs propres clients. Mais ils ne souhaitent pas créer, du moins dans l’immédiat, une société en Inde. Nous avons donc un rôle d’incubateur : recruter et former des employés, des ingénieurs indiens pour assurer le SAV en usine ou chez les clients locaux, ou faire du business développement, du contrôle qualité… »

ALTIOS accompagne 30 à 40 sociétés par an, en grande majorité, des PME ou des ETI françaises, américaines, canadiennes ou australiennes. « Nos secteurs de prédilection sont également ceux pour lesquels il existe le plus de besoins : transports, énergie, automobile et de plus en plus, l’agroalimentaire. Il s’agit principalement de PME ou d’ETI qui ont un savoir-faire ou des technologies qui correspondent à des besoins locaux. »

 

Le maillon fort des pays émergents

Son marché, 1,2 milliard d’habitants, attire les entreprises. Et la tendance s’accentue. Depuis des mois, c’est le seul pays des BRICS qui affronte le mieux la crise actuelle et bénéficie des cours bas du pétrole. Avec une croissance prévue de 7,5% en 2016, il dépasse même la Chine. Et sa population jeune et de plus en plus éduquée est un argument séduisant. Apple, Google, Oracle et les multinationales du monde entier multiplient les stratégies pour s’y implanter durablement.

Mais on ne s’implante pas en Inde facilement. C’est un pays à part, ce dont les entreprises ont de plus en plus conscience aujourd’hui. « C’est un marché qui prend du temps, rappelle Germain ARAUD et très peu de sociétés réussissent. »

Et celles qui réussissent ont pris le temps de se préparer.

 

La boite à outils d’ALTIOS pour s’implanter en Inde

Ils ne sont pas nombreux les consultants qui ont plus de 10 ans d’expérience en Inde. ALTIOS en fait partie. Le cabinet a développé une boite à outils pour ses clients sans cesse réadaptés selon les secteurs et les problématiques qu’ils rencontrent.

 

Une information sans langue de bois

« Nous passons du temps à exposer les risques. Je ne suis pas pour autant pessimiste. La preuve, je suis en Inde depuis plus de 10 ans, explique Germain ARAUD. Mais le marché indien n’est pas un marché d’opportunisme, c’est un cas particulier en Asie. Tout est plus intense. Beaucoup de sociétés occidentales se sont retrouvées en grosse difficulté parce qu’elles n’ont pas pris en compte les spécificités de l’Inde et ont voulu appliquer les mêmes principes que dans d’autres pays. »

 

Une stratégie adaptée à l’Inde

ALTIOS accompagne ses clients dans la validation du potentiel à court ou à moyen terme. Concrètement, il s’agit de trouver des partenaires de confiance et d’adapter son produit ou son offre.

Et cela suppose d’y consacrer du temps et de l’énergie, en se rendant sur place régulièrement, en prenant en compte les habitudes locales, notamment la loi du moins disant : un produit de qualité à prix bas. Une équation difficile à résoudre mais qui booste la créativité des entreprises.

 

 

Réagir à un environnement complexe

Germain ARAUD directeur Altios Inde

Germain ARAUD directeur d’Altios International Inde

« Il y a tellement de barrières à tous les niveaux que le jeu n’en vaut pas forcément la chandelle si l’on raisonne à court terme » explique Germain. L’environnement fiscal et légal connu pour sa complexité. Rien d’insurmontable, cependant : « Nous travaillons notamment avec un expert comptable spécialisé en taxation internationale/crossborder pour accompagner nos clients sur des problématiques fiscales. »

 

Prendre le temps

Et oublier les résultats à court terme. Il faut du temps et des moyens, tout en sachant que le retour sur investissement est particulièrement long. Certains clients d’ALTIOS ont un chiffre d’affaires plus élevé au Sri Lanka, au Bangladesh ou encore Pakistan, avec moins d’investissements et moins d’encadrement qu’en Inde. Mais le marché et les perspectives sont bien moindres que ce qu’offre l’Inde.

 

Formation, formation et encore formation

Expliquer, former les équipes indiennes est l’une des clefs de la réussite. « Un cadre indien m’expliquait pourquoi il aimait travailler avec l’usine coréenne du Tamil Nadu : ce qu’on aime chez les Coréens c’est qu’ils nous disent comment faire les choses. Et on a besoin de ça ».

Et pour faire passer le message, il faut repérer la perle rare, le middle manager brillant, affûté, l’allié idéal pour mener à bien des projets, de cadrer, former les employés et faire le lien avec le management occidental. « Soit on se lance seul, ce qui signifie investir énormément dans l’encadrement, soit on le fait avec des partenaires pour gérer cette partie-là » explique Germain ARAUD.

Ou alors avec ALTIOS. Qui assure le recrutement et la formation notamment de ces précieux middle managers qui comprennent les attentes occidentales et savent faire le lien entre les employés indiens et la société étrangère pour laquelle ils travaillent.

 

 

Un état d’esprit adapté au pays

Trois caractéristiques sont précieuses pour réussir en Inde, selon Germain ARAUD : la patience et la persévérance sur un marché aux règles complexes et parfois contradictoires; la flexibilité/sens de l’adaptation : “on peut croire qu’on a compris quelque chose un jour. Mais le lendemain, on a l’impression d’avoir fait 2 pas en arrière. Il faut sans cesse pouvoir adapter son offre”. Et bien sûr, le courage pour se lancer dans cette aventure.

En dépit des difficultés, le jeu en vaut la chandelle. Ce qu’explique Ravi Venkatesan dans Conquering the Chaos, win in India, win everywhere : une entreprise capable de s’adapter à l’hyper concurrence, à l’hyper complexité administrative, fiscale, et à toutes les problématiques propres au marché indien, une société capable de créer un business model qui marche en Inde, pourra s’adapter à n’importe quel pays du monde. Un défi certes, mais un défi séduisant !

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Pondichéry, départ pour une nouvelle vie

Pondichéry et son million d’habitants, à peine : un village par rapport au reste de l’Inde. C’est là qu’Aygline de Clinchamps a échangé sa vie parisienne et son travail chez TF1 pour ouvrir… une blanchisserie. Une Française qui ouvre une blanchisserie en Inde ! L’image semblait suffisamment étonnante pour que The Indian Project s’intéresse de plus près à l’étonnant parcours d’Aygline.

Parcourir l’Inde dans tous les sens

L’idée est venue d’une expérience personnelle lors des nombreux voyages d’Aygline : « Je ne pouvais jamais donner mon linge à nettoyer. En Inde, je n’ai jamais vu de pressing, ni de blanchisserie. J’en ai parlé à des gens qui étaient installés à Pondichéry depuis longtemps. Ils m’ont tous dit :“C’est super ! Tout le monde y a pensé, personne ne l’a fait.” »

C’est avec cette idée basique qu’Aygline trouve le moyen de rester. Rien que de très normal finalement. Arrivée à Pondichéry comme simple touriste, Aygline s’y sent immédiatement chez elle : « Les bruits, les odeurs, la foule… À peine débarquée de l’avion, tout cela me semblait normal. » Elle prend alors l’habitude, à chaque vacance, de découvrir encore et encore cet immense pays.

Jusqu’à ce que le chômage la rattrape. TF1 ayant cessé de produire l’émission de jeux sur laquelle elle travaillait depuis des années, Aygline se demande si ce n’est pas l’occasion de changer de vie. Célibataire et sans enfants, volontaire dans des associations en Inde dès qu’elle a quelques semaines de congés, la jeune femme se pose la question : comment rester en Inde, et plus particulièrement à Pondichéry ?

D’où l’idée de la blanchisserie.

Une blanchisserie pour s’ancrer à Pondichéry

Entre les allers-retours en France, histoire d’être en règle avec son visa, Aygline commence à prospecter, avec une amie convaincue de l’aventure, pour trouver un lieu, acheter des machines à laver et commencer à prospecter d’éventuels clients.

Wash & White à PondichéryCoup de chance ? Avantage de se lancer dans une petite ville comme Pondichéry ? Toujours est-il que, pour Aygline, tout se passe très naturellement. « Sincèrement, je n’ai jamais eu de problèmes administratifs. La société s’est montée en quelques semaines. Mon expert comptable est formidable. À la banque, tout se passe bien, comme avec mes propriétaires. Je n’ai pas de difficultés majeures. »

Mêmes les habituels problèmes d’alimentation électrique ou d’eau semblent avoir épargné la blanchisserie. Dans la partie indienne de la ville de Pondichéry , « nous avons une coupure tous les trois mois environs et qui ne dure jamais longtemps. Du coup, cela ne vaut même pas la peine que je prenne un générateur ».

Restent les aléas du métier : il faut être derrière les employés. « Certains sont là depuis que nous avons commencé il y a trois ans, mais il faut toujours expliquer que les draps blancs doivent être blancs et pas uniquement propres. Or pour eux, quand c’est propre, cela suffit. »

Pourtant, la blanchisserie n’est pas franchement innovante. Les machines sont des semi-professionnelles. « Les professionnelles sont tellement grandes qu’elles n’auraient pas pu rentrer dans le local. Il aurait fallu démonter la porte et encore, je ne suis pas sûre que ça aurait été suffisant. »

Et une passion pour le patrimoine local

Mais il n’y a pas que la blanchisserie dans la vie indienne d’Aygline. Dès son premier séjour à Pondichéry, il y a 8 ans, la jeune femme avait été séduite par Notre-Dame-des-Anges, l’église française de Pondichéry, mise à mal par l’air marin et l’érosion. Une fois sur place, il ne lui faut pas tellement de temps pour rejoindre les Amis du patrimoine pondichérien. Elle fait le lien avec les Vieilles Maisons françaises (VMF), qui s’intéressent de près à la rénovation de l’édifice. Après plusieurs années de travaux de restauration – « un travail magnifique » insiste Aygline –, l’église est aujourd’hui restaurée grâce aux efforts soutenus des Amis du patrimoine pondichérien, des Vieilles Maisons françaises et du curé de la paroisse de l’époque, le père Michael John.

Notre-Dame des Anges à PondichéryC’est aussi ce projet qui amène à Aygline ses premiers clients. « Grâce aux Amis du patrimoine pondichérien, j’ai rencontré Francis Wacziarg, le fondateur de la chaîne d’hôtels Neemrana, qui était à la tête des VMF Inde. Eux-mêmes étaient en lien avec les VMF qui, de leur côté, travaillaient avec les Amis du patrimoine pondichérien. Et c’est ainsi que Neemrana a été notre premier client. Francis était quelqu’un de formidable. Il encourageait toujours ce genre d’entreprise. Je l’appréciais énormément ». Avec un premier client aussi prestigieux, « je n’ai jamais vraiment eu besoin de démarcher les clients. Ils sont tous venus directement vers moi. Aujourd’hui, ça se passe bien. »

Il faut dire aussi qu’Aygline sait faire la différence avec la concurrence , qui reste assez faible : des draps propres, blancs, qui sentent bons – Aygline y tient – et livrés dans les délais promis. « Le niveau d’exigence peut varier selon les hôtels. Mais pas le mien. »

Et pour la suite ?

Aygline envisage l’avenir avec sérénité. « J’aimerais développer mon activité, avoir plus de clients. Pour le moment, je suis à Pondichéry, Par la suite, j’irai peut-être m’installer ailleurs. J’adore aller à Chennai. Cela me fascine, toute cette foule, ce mouvement et le fait que le pays soit si grand. Et elle ajoute : « J’aime ma vie à Pondichéry. J’ai échangé douze ans dans l’audiovisuel pour ça et je sais que j’ai bien fait. Car en Inde, tout est possible. »

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The Indian Professionnals Association – IPA … in Paris

A growing Indian community in Paris

The seeds of IPA’s origin go back to early nineties. The presence of Indian community in Paris had been growing over the years but this growth consisted of disparate sections involved in various trades. This period also coincided with the opening up of the Indian economy and the Government of India started looking at the NRI community as a potential powerful group that needed to be utilized for the benefit of the motherland.

It is in this background that some professionals and the then Indian Embassy’s Consular section came up with the idea to form a platform for Indian origin professionals. Thus the Indian Professionnal Association France was formed.

IPA: networking and more…

The goals of IPA are to bring together professionals of Indian origin in France to promote professional and social interaction, to share individual experiences for mutual benefit and to provide a forum for exchange of interdisciplinary knowledge by organizing meetings, seminars and conferences with Indian and French experts.

The ultimate aim is to increase the profile of Indian professionals in France, to enhance the awareness of achievements of Indians and India in France and to strengthen Indo-French ties in the fields of science, technology, arts, education, culture and communication as much as possible.

Monthly meetings are an opportunity to meet Indian and French professionals, to exchange ideas, to do some networking, and to interact with other professionals coming from different countries.

Today, the association gathers 52 members mainly based out of Paris. The meetings are held once a month, with a guest speaker (covering a large spectrum of topics) over dinner. There are flagship events like the yearly IPA Day. Certain Indian festivals are also celebrated.

More information : www.ipafrance.com

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