Le partenariat, clé de la réussite en Inde

Trouver le bon partenariat est capital pour qui veut s’implanter en Inde. Créé en France en 2001, ARKADIN est l’un des leaders mondiaux de services de collaboration à distance.  La société est présente dans 33 pays, dont l’Inde depuis 2006. Depuis 2014, la société fait partie du groupe japonais NTT Communications, leader mondial des télécommunications.

Olivier de Puymorin, président et fondateur de la société, explique comment Arkadin a réussi son implantation en Inde.

A la recherche du bon partenariat…

C’est grâce à à notre partenariat avec Pankaj qu’Arkadin a pu s’implanter et se développer en Inde. Au départ, lorsque nous nous implantons dans un pays, le schéma est assez classique : nous prenons contact avec un cabinet d’avocats local. C’est assez structuré, et nous nous lançons, épaulés par des avocats locaux.

Pas en Inde.

Avant même d’y aller, j’avais entendu des histoires farfelues d’entrepreneurs qui se sont fait complètement roulés. L’Inde est un pays compliqué pour un Occidental. Je savais que, seul, je n’avais aucune chance de réussir.

J’ai recherché les entrepreneurs indiens, qui faisait plus ou moins le même métier que nous, et qui connaissaient bien le marché. Parmi les contacts obtenus, j’en ai contacté 3 ou 4 dont Pankaj. Nous avons discuté, nous nous sommes bien entendus. Deux jours plus tard, j’étais dans son bureau à Delhi pour lui proposer un partenariat. Lui, de son côté m’a présenté à son père, entrepreneur comme lui, ce qui était une forme de reconnaissance de notre partenariat.

Des valeurs communes

Nous avons beau avoir une culture différente, nous partageons les mêmes valeurs. On m’avait dit un jour : « Si vous allez en Chine, gardez bien à l’esprit que plus le gâteau grossit, plus il faut en donner aux Chinois ». Sinon ils vous copient et deviennent des concurrents féroces. En Inde, c’est la même chose. Cela tombe bien, je suis favorable au partage des retombées. C’est ce qui nous permet de travailler avec confiance et bienveillance ensemble.

Des règles du jeu spécifiques à l’Inde

Si on ne possède pas parfaitement les règles qui régissent la société indienne, on ne peut pas réussir en Inde. Et il existe de nombreuses limites. En tant qu’étranger, je ne peux pas signer de contrats. Seul un Indien résident peut le faire. Même un Indien non résident a besoin d’un partenaire sur place.

 Lorsque NTTC a racheté Arkadin, nous avons dû demander des autorisations dans chaque pays pour vérifier qu’il n’y avait pas de risques de monopole. NTTC a beau être l’un des leaders mondiaux des télécommunications et déployer une armée d’avocats, à Delhi le dossier n’avançait pas et nous ne parvenions pas à obtenir les autorisations.

C’est Pankaj, mon partenaire indien, qui a réussi à débloquer la situation et à obtenir les autorisations. Ce n’est pas une grande figure locale, mais il sait quelles ficelles tirer selon les besoins.

Les spécificités d’Arkadin en Inde

L’Inde est un marché énorme qu’on ne peut ignorer. C’est aussi là que nos services sont les moins chers par rapport au reste du monde. Cela correspond à ce que nos clients sont prêts à payer comme service.

Concernant l’emploi, il faut savoir que le turn over est fort : vos salariés peuvent vous quitter si un concurrent leur offre un salaire supérieur ne serait-ce que de 10 à 15 %.

En termes d’outsourcing, la tendance actuellement est d’aller plutôt vers la Malaisie, les Philippines, le Vietnam. En Inde, les coûts commencent à être élevés. Et la qualité de l’anglais pour des services internationaux laisse à désirer. Nous avons fermé notre service support 24/24 et 7/7 en Inde pour le déplacer en Malaisie. En Inde, il fonctionnait mal. À Kuala Lumpur, nous avons des Malais, des Japonais, des Indiens, des Vietnamiens, bref des cultures plus mélangées, qui parlent un anglais plus international et de meilleure qualité qu’en Inde.

 

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L’Inde, un monde d’opportunités

L’Inde serait-il le nouvel el dorado des affaires? Pour qui veut tenter sa chance, conquérir de nouveaux marchés, assurer son développement à l’international, c’est en tout cas  un nouveau monde d’opportunités qui s’ouvre aux entrepreneurs.

Des opportunités de nouveaux marchés

Avec 1,2 milliard d’habitants, l’Inde offre des débouchés énormes. La classe moyenne représente 5 à 10 % de la population et est en pleine expansion. D’autant plus que, d’ici à 2020, 80 % de la population indienne devrait avoir accès à l’éducation.

L’Inde est aussi un pays jeune (en dépit de sa culture millénaire) : en 2005, les 15-24 ans représentaient 214 millions d’Indiens. En 2030, ils seront 240 millions. Contrairement à la Chine, l’Inde ne risque pas de connaître un vieillissement de sa population.

« Cette société jeune, entièrement connectée en l’espace de quelques années (l’Inde a le 2e parc mondial de téléphones et d’internet mobiles dans le monde, après la Chine) est informée et exigeante.»

Autre raison de se réjouir pour les PME-PMI :  l’Inde jouit d’une économie toujours solide. « Le taux d’épargne et d’investissement est élevé (32 % du PNB), les besoins du marché intérieur sont énormes dans tous les domaines , le capitalisme privé , souvent familial ,est dynamique , l’industrie des services informatiques ,en plein regain, est plus que jamais une « pépite », de nombreux États se développent très rapidement . »

Des opportunités pour l’innovation

Longtemps considérée comme un pays du tiers monde, notamment en raison de la forte proportion de la population qui vit sous le seuil de pauvreté (37%), l’Inde est aussi un véritable laboratoire à ciel ouvert.

Premier pays asiatique à avoir réussi la mise en orbite d’une sonde autour de Mars… et ce avec un budget inférieur au film Gravity, c’est le pays de l’innovation « frugale » par excellence. Frigo sans électricité, électrocardiogramme de poche,l’Inde innove pour adapter la technologie à son environnement. Dans un contexte de restriction des ressources naturelle, faire plus avec moins devient le mantra des entrepreneurs.

Des opportunités pour se développer

L’économie indienne s’est ouverte au début des années 1990 et, depuis une dizaine d’années, toutes les multinationales s’y sont implantées (L’Oréal, Cap Gemini, Areva, IBM, Veolia…..), de même que les multinationales et des SSII. Mais le mouvement va également en sens inverse. C’est en Inde que seraient nées  le plus grand nombre de multinationales (Tata, Infosys…) ces dernières années.

Il est aujourd’hui impossible, pour un étranger de s’implanter seul en Inde. Il est nécessaire de nouer un partenariat ou un accord avec un correspondant indien. Pour les PME-PMI et les entrepreneurs, c’est une occasion d’envisager son développement en Inde, mais aussi au-delà.

Des opportunités… pour se faire des cheveux blancs ?

Mumbai skyline at night, India

© mathess – Fotolia.com

L’Inde est la plus grande démocratie du monde : d’un point de vue éthique, c’est rassurant. D’un point de vue législatif, en revanche, les choses se gâtent : toute réforme de fond doit être acceptée et adaptée par les 28 états. Or ceux-ci connaissent des niveaux de développement très différents qui va du Gujarat en pleine expansion, au Rajasthan, traditionnel et rural. « Voilà pourquoi la TVA indienne est toujours dans les limbes. Les marges de manœuvre des États sont importantes, et leurs compétences n’ont cessé de s’élargir. Si de nombreux projets d’infrastructure sont au point mort, ce n’est donc pas uniquement le fait du gouvernement central. Selon la banque JP Morgan, sa responsabilité ne peut être invoquée que dans 8 % des 50 projets actuellement bloqués. ».

Concernant l’administration, la réponse est unanime : mieux vaut éviter au maximum d’avoir affaire à elle, sous peine de perdre beaucoup de temps et d’énergie en vain.

Un pays en pleine mutation

D’autant plus que les Indiens d’aujourd’hui sont en train d’opérer une véritable mutation, « induite par quatre facteurs – estime Philippe Humbert– la démocratie et l’émergence politique des classes /castes pauvres, l’estime de soi et l’ambition, le progrès technique et la révolution informatique. Toutes ces forces sont tendues vers deux objectifs, l’amélioration de la vie matérielle, et l' »empowerment »  c’est à dire la possibilité de pouvoir influencer son propre destin. »

 

The Indian Project donne la parole aux entrepreneurs, aux chefs d’entreprise qui se sont implantés en Inde. Vous souhaitez vous aussi partager votre expérience? Vous songez à vous implanter en Inde et souhaitez en parler ? Vous avez connu des déboires en Inde et souhaitez également en parler? Contactez-nous

 

 

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